Cycle de vie de Cryptocaryon irritans

Cycle de vie de Cryptocaryon irritans

 

Juste pour faire une petite présentation d’une maladie relativement fréquente en aquariophilie recifal, il s’agit de la maladie des points blanc appelé aussi infection a Cryptocaryon irritans ou Marine white spot en anglais (ich). Mon hépatus a été le premier touché, et comme son nom commun l’indique des points ou taches blanches apparaissent progressivement sur le poisson. Puis les flavescens, le strigosus , le couple de premnas ainsi que quelques autres ont commencés a devenir plus pales, se frotter contre les rochers et passer beaucoup de temps aux stations de lavage (dimidiatus, lysmata amboinensis et debelius) pour se faire déparasiter (sans effets réellement visible). Au final, le temps d’apprendre sur cette maladie et ses traitements, en jugulant avec le boulot et en attendant de trouver un bac hopital,  j’ai perdu tous mes poissons (sur deux cycles).  Je ne pense pas que cette maladie soit responsable a elle seule du carnage, je pense que certains poissons n’ayant pas été retrouvés cela a entrainé une poussée de nitrites qui a surement précipité le décès de certains poissons,  deja bien atteints par un premier cycle. Malgré un changement d’eau et l’installation d’un bac hôpital de 120L personne n’a survécu mis a part les invertébrés (oursins, crevettes, nassarius…). Mais quelle est cette maladie et quels sont les traitement possibles ?

La maladie des points blanc est lié un parasite cilié appelé cryptocaryon irritans et découvert par Sikama en 1937. Son développement passe par quatre grandes étapes: tomont, theront, trophont and protomont (Cf schéma).

Les traitements qui fonctionnent (en théorie mais difficiles a mettre en pratique)

– Hyposalinité: uniquement possible en bac hôpital (ou de quarantaine) pendant 4 semaines et remontée progressif de la salinité. Difficile en pratique sur de petites installations. Moins agressif que le cuivre (notamment pas d’immunosuppression). Cette baisse de salinité va entrainer une baisse de l’alcalanité et du pH (utilisation buffer pour maintenir pH entre 8,1 et 8,3 nécéssaire). Le protocole est de faire deux changements d’eau par jour pendant deux jours (-5 ppt par changement).  La salinité doit être maintenue à a 14-15ppt pendant 3 semaines au moins. C’est un des seul traitements qui interrompt le cycle au stade de tomont. En pratique pour le changement d’eau (merci olivier) le calcul est :  Volume à changer = (Volume du bac) – ((Volume du bac)x [C à atteindre]/ [C actuelle]). Par exemple, pour un bac de 120L a 34ppt salinité, pour qu’il descende a 29ppt lors du premier changement il faut changer: Vc=120 – {120 (29/34)}= 17,6L. Puis 20,7L pour passer a 24ppt puis 25L pour aller a 19ppt et enfin 31,6L pour aller a 14ppt…

– Traitement au cuivre: Effectif après 2 a 4 semaines de traitement. Aux doses utilisées c’est un  poison pour les invertébrés, microfaune, microflore. Traitement efficace mais nécessité une surveillance biquotidienne (notamment avec dosage du cuivre). De plus le cuivre étant immunosuppresseur il est théoriquement possible que survienne une deuxième infection en cas de sous dosage. Enfin un traitement avec charbon actif permettra d’éliminer un max mais une partie va rester dans les PVs. Donc en gros impossible en pratique sauf dans bac hôpital encore une fois. Seachem propose la cupramine, a un dosage de 0,4 à 0,5 ppm.

– La méthode du transfert de bac: consiste a bouger les poissons tous les trois jours entre deux bacs, quatre fois de suite. Les trophonts attachés au poissons ayant une durée de vie de 3 à 7 jours et la reproduction des tomonts etant d’au au moins 3 jours à 25°C lors du transfert vers le bac Q2 les trophonts restent attachés au poisson. S’il existe des Tomonts il vont rester dans le bac Q1. Les trophonts vont s’extraire des poissons et tomber dans le Q2 sous forme de Protomont. Les tomonts n’auront pas le temps de se reproduire que le 2eme transfert interviendra vers le Q1. Le cycle des trophonts pouvant aller jusqu’a 7 jours il pourrait rester des trophonts attachés sur les poissons. Au moment du 3eme transfert, au bout de 9 jours tous les trophonts seront tombés des poissons et auront été laissé derrière eux au moment du transfert et tuer par l’étape de nettoyage des bacs Q qui doivent avoir lieu après chaque transfert. Les poissons ayant été transféré a chaque fois avant que la reproduction des tomonts ait eut lieu… Les inconvénients: stress des poissons, et en pratique surtout:  il faut attraper les poissons! Comment nettoyer le bac: le vider et le laisser sécher ou l’aider a sécher avec sèche cheveux tue 100% des tomonts.

 

Autres traitements (observations de récifalistes): généralement plus préventif que curatif

– UV/ozone: peuvent aider a limiter l’extension du stade d’une poussée de cryptocaryon irritans mais en aucun cas éliminer complétement la maladie. Les formes « libres » type Theront peuvent infecter les poissons avant de passer a travers le filtre UV.

 – Bain d’eau douce: inefficace. On le voit bien, au stade de trophont, le parasite est sous la muqueuse donc un bain rapide et même prolongée n’a pas d’effet sur le trophont.

– Hypersalinité: rapport bénéfices-risques en défaveur des poissons

– Stations de déparasitage naturelles (crevettes, labres…): peuvent aider en théorie, mais ne sont pas des traitement éradiquant la maladie, peuvent aider à limiter la propagation mais ne pourront pas déparasiter tout le poisson (notamment les trophont sous la muqueuse).

– Les traitements « reef safe »: sont il vraiment sans risques pour la microfaune, les invertébrés…???

– Ail, Vitamine C (Hydrosol): ces traitement peuvent participer a améliorer l’état d’immunité des poissons mais rien n’a montré leur efficacité en curatif. Il vont aider à limiter le stress car celui ci engendre une baisse de l’immunité et on observe une diminution de l’épaisseur du mucus. Une poussée de points blancs peut intervenir a ce moment.

– Bacteries: peu d’infos a ce sujet. Daphbio aurait un produit en développement, a voir dans le futur.

 

AU TOTAL, il s’agit d’un parasite difficile a combattre, évoluant de façon cyclique, au rythme de l’état d’anxiété des poissons. Cette infection est toujours présente a moins d’un traitement radical ou préventif en amont de toute introductions (nécessite donc soit de faire confiance a son poissonnier soit de mettre systématiquement en bac hôpital de quarantaine). Par ailleurs je pense que le traitement préventif est a utiliser régulièrement  (vit C,  ail…)  de meme que les stations de déparasitages naturelles…

 

Webographie:

article reefguardian ici, aquaportail ici

Articles Advanceaquarist: part 1part 2 ; part 3 ; part 4 ; part 5

http://reefcentral.com/forums/showthread.php?t=1985626

http://www.seahorse.org/library/TESTING/ich/newich.shtml

http://www.ultimatereef.com/articles/whitespot/

http://www.labspaces.net/blog/1243/Curing_a_plague__Cryptocaryon_irritans

http://www.chucksaddiction.com/ich.html

http://www.lionfishlair.com/ich/ich.shtml

tank transfer method ici ou ici

http://www.reefnation.com/tank-transfer-cs-marine-ich-cryptocaron-irritans/

 

La lanterne de l’expérience n’éclaire que celui qui la porte.  Confucius